Je suis touché. Mes Hommes ont presque tous répondu à mon invitation. Ils sont venus samedi soir à la maison pour un couscous. Une soirée de non-anniversaire que je n’oublierai jamais.

Beaucoup de petits cadeaux. Beaucoup de fous rires. Beaucoup de taquineries. Beaucoup d’Eux. Et de Moi aussi.

Il s’est mis à neiger. C’était incroyable. Si beau. Et j’étais avec Lui pour la regarder tomber par la fenêtre.

Tout était presque magique Samedi soir. D’ailleurs, j’avais une baguette magique (et un déguisement de Sailor moon absolument tape-à-l’oeil qu’ils m’ont forcé à mettre…).

Mais j’ai senti que l’un d’entre eux n’allait pas bien. Le garçon aux yeux de couleurs différentes… Dieu sait que je l’aime. A tel point qu’il est le seul auquel je n’ai pu dire un mot lors de mon “discours”. Et je n’aime pas le savoir comme ça.

Alors je vais me servir de cette baguette magique et faire un voeu pour Lui.

Et je me rends compte que j’ai de la chance de sortir avec ce garçon. Si adorable. Si beau.

J’ai de la chance.

Oui, des “je t’aime” j’en ai entendu. Les amicaux. Les Familiaux. Les amoureux…

Je le disais Vendredi. Jolies Lèvres et moi. Cinq mois. Oh il y a eu des “je t’aime”. Mais toujours bien placés. Il sait les poser au bon moment. Au bon endroit. Il a du mal certes. Il a du mal à exprimer ses sentiments. Mais il y arrive. Pour Moi. Pour moi ça a toujours été plus facile.

Tellement facile. Et en même temps, j’ai eu du mal avec lui. Impossible. Impossible de lui dire. Pas après ce qui m’est arrivé. Pas après cette année. Pas après Lui.

Il y en a eu des “je t’aime”.

Je me souviens d’un “je t’aime” spontané. Au téléphone. Un soir comme ça. En raccrochant précipitamment. Je m’en suis souvenu récemment. Je l’avais oublié parce que, finalement, je n’y ai jamais cru. C’est triste n’est-ce pas ?

Je me souviens d’un “je t’aime”. Il avait bu et je l’ai harcelé de questions. Pour savoir comment il me voyait. Le Vietnamien avait répondu “mais biensûr que je t’aime, tu me fais chier avec tes grands yeux à la candy tu te fais toujours avoir par les mecs”.

Je me souviens d’un “je t’aime”. Par écrit. Lui aussi avait un peu bu. Le Géant m’aime. Je n’en ai jamais douté. Un soir. Seul à la maison. Après plusieurs messages échangés, je reçois ce message. Je t’aime. Un coup de marteau. Le lendemain, il ne s’en souvenait plus. Bien évidemment.

Et il y a quelques jours. “Je t’aime. A ma façon“. Lui. Lui qui ne m’a jamais parlé comme ça. Lui qui se transforme en statue quand je le touche. Lui qui ne s’ouvre jamais totalement. J’avoue que j’ai été ému. Presque aux larmes.

Des “je t’aime”. J’en ai entendu. J’en entends.

Et j’en devine. Parce qu’il y a ceux qui les pensent fort même s’ils ne le disent pas.

Et eux aussi me font du bien.

Le temps passe vite. Déjà cinq mois. Cinq mois avec Lui.

Avant-hier, avant de nous coucher, des mots. Des mots d’amour. Il n’est pas avare de compliments. Mais il mesure ces mots-là. Et là spontanément…

Moi aussi.

Dans un mois. Le sixième mois. La fin du pacte. On en reparlera au sixième mois. C’est ce que nous nous disons dès que le sujet du passé est abordé. On ne l’élude pas. On l’empêche juste de nous pourrir. Le cas des ex, le cas des blessures, le cas des histoires passées.

Dans un mois, on en reparlera. Ou pas. Comme il dit. Ou pas. A quoi bon.

Les mots sont là. Les sentiments aussi.

Mon anniversaire bientôt. Son cadeau aussi. Un joli weekend à Berlin.

Je respire.

En regardant Grey’s Anatomy ce soir, je me suis dit…

L’Année dernière, je pleurais parce que j’étais malheureux. Cette année, je pleure parce que je suis amoureux.

{Chéri, Habibi}

27.10.08

Ses belles lèvres. Ses câlins. Ses coups de tête. Ses coups de coeur. Ses attentions. Ses intentions. Ses jolis mots pour moi. Ses mains douées. Son corps superbe. Sa peau. Sa voix…

Quatre mois.

L’Anglais est revenu. Il a eu les couilles de m’écrire. Son Mea Culpa. Son envie de revenir. De s’expliquer. De tout recommencer. De nouvelles bases. De nouveaux “Moi”.

Un rêve étrange. Une année. Sa douceur. Sa gentillesse. Lui comme je l’ai connu. Bouleversé. Oui une année. Try.

Love to Love. Ses Jolies Lèvres. A moi. Pour moi.

Nos Quatre mois.

Vendredi soir. Petite soirée bien arrosée. Jolies Lèvres éclate de rire parce que je fais le guignol. J’adore le faire rire. On se partage des dragibus, des bières. On rentre à la maison. On s’endort et… Des petits mots d’amours.

La nuit celui qui se réveille caline l’autre. Bisou sur son épaule. Ou ses bras autour de moi. Et notre bisou du matin.

Aujourd’hui. Jolies Lèvres et moi. Ca fait trois mois.

Aujourd’hui. Je vais très bien.

Et pourtant. Je pourrais en dire des choses.

Avec Lui, tout se passe bien. Il était en vacances et rentre demain. Ce soir encore il m’a envoyé un message. Assez clair. Tu me manques. Il me manque.

C’est calme et serein. Etre avec Lui. Sans questions. Sans peurs. Il me présente ses amis. Je lui présente les miens. La semaine sans Lui a été longue. Mais demain soir nous serons ensemble. Et nous sommes bien ensemble.

Entre temps. Mes Hommes. Mon harem de garçons. Ces garçons que j’adore. Simplement.

De thés en cafés, en champagnes et vins rouges. A la même table. Au cinéma. En balade. Chacun sa relation. Chacun un Moi différent.

Celui qui a les yeux de couleurs différentes. Nous ne nous sommes pas beaucoup vus. Mais plusieurs fois il a pensé à moi. Des petites intentions qui m’ont fait bien plus que plaisir. Il me montre à sa façon comme je suis important pour lui. Même séparés.

Celui qui joue le méchant. Le film au ciné était décevant. Mais lui était parfait. Sa veste sur mes épaules. Ma tête sur la sienne. J’étais bien. Et samedi soir à cette soirée. Il a fait très attention à moi. Alors j’ai fait très attention à lui aussi. Et la soirée était réussie.

Celui qui est le Premier Homme. Il vient de traverser une épreuve. Lui aussi a appris comme j’ai appris à l’époque. Et lui aussi se noie dans ses pensées, dans ses excès. Le plus fragile. Certainement. Je ferai attention à lui. Parce que l’on doit prendre soin de ses amis.

Celui qui est géant. Il me demande de m’accrocher. Plus fort. Il pense que je m’éloigne. En fait, ça lui plaît de dramatiser notre relation. Il veut être important. Autant que celui qui a les yeux de couleurs différentes. Il aurait pu l’être. Parce que j’aime toujours autant le couvrir de câlins.

Celui qui a mille charmes. Mille soucis. Il me dira que non. Mais je le vois. Le chemin qu’il a choisi n’est pas simple à pratiquer. Mais je lui donnerai la main pour qu’il traverse les obstacles. Je lui donnerai la main, pour la mettre dans celle de celui qu’il a choisi. Je souhaite qu’il soit heureux.

Il m’en manque.

J’ai dû dire au revoir à celui qui était comme moi. Au loin. Parce qu’il n’était pas sincère. Et qu’il réfléchisse dans son lit, à ce qu’il a fait. Ce qu’il perd chaque jour. Ceux qu’il perd. Nous sommes deux étoiles filantes. C’est normal que nous ayons pris deux routes du ciel différentes.

J’ai dû m’enfuir du Miroir d’Eau. J’ai été blessé. Une sorte de balle perdue. J’ai été égoïste. J’ai été altruiste. En même temps. Et j’ai eu la même réponse… en même temps. Cette balle perdue. J’ai été reconduit à la porte. Et je t’en veux. Je saigne un peu. Ce n’est pas juste.

Je ne sais quoi dire. La vie continue.

Tout est normal. Presque parfait. Tout se passe pour le mieux.

Il est beau. Il a de belles lèvres. Il est intelligent. Il tient à moi même s’il ne le dit pas. Je lui manque quand je ne suis pas avec Lui. Il ne dit pas tout mais le fait comprendre. Je n’ai aucune raison de m’inquiéter.

Je dors dans ses bras. Il dort dans les miens. Il me fait un bisou en se levant. Même quand il me trouve bouche ouverte à baver. Il me fait un bisou en partant travailler. Même quand il est en costume-cravate, parfumé et beau et que je suis plein d’épis dans les cheveux, haleine de chacal et yeux fermés.

Je l’aime bien. J’aime être avec Lui.

Mais il y a toujours des “mais”. Il y a déjà eu ce sentiment d’être bien et la suite moins heureuse. Il y a mes peurs. Mon coeur brisé. Mes morceaux de coeur dans le coeur des autres.

Il y a ce garçon que j’aime beaucoup qui veut partir, qui va partir loin de Moi. Il y a ce garçon qui maintenant a une attitude étrange alors que je l’attendais depuis un moment. Je ne suis pas perdu. Loin de là. Mais je me pose des questions sur eux. Et sur Moi et Eux.

J’aime être avec Lui. C’est ma seule certitude.

J’aime être avec Lui.

Chérie. Pas Chéri.

Ce soir, elle a mis un pied dans mon nouveau Monde. Celui dans lequel je me suis jeté seul sans élastique. On ne s’était pas vu depuis très longtemps. Il y a deux semaines, au détour d’une ruelle, des cris. Nos retrouvailles. Nos petits surnoms. Chachatte. Vilaine Sodomite.

Elle n’était pas seule. Accompagnée d’amis que je connais. Je n’étais pas seul. Accompagné des Jolies Lèvres. Oui, effectivement, j’ai beaucoup de choses à te raconter. Nouveau travail. Nouveau copain. Nouvelles Baskets. Nouveau téléphone…

Ce soir donc, un long debriefing de ma vie ces derniers mois. Et des rencontres. Deux de mes hommes. Celui qui a les yeux qui pétillent et celui qui a mille charmes.

Parler de ma vie sur ces derniers mois est étrange. Je n’ai pas assez de recul. J’ai grandi ? Elle le pense. Oui je suis devenu un garçon entouré de garçon. Révolution. Suis-je heureux ? Je ne sais pas. Le fait de ne pas me poser de question fait-il de moi quelqu’un d’heureux ?

J’avance. C’est tout ce que je peux dire. J’avance.

Et je te rattraperai.

Il a de très belles lèvres. Bien charnues comme je les aime. J’aime beaucoup son corps. Dessiné. Il est mignon et sérieux. Et charmant et fou à la fois. Il est adorable avec moi.

J’aime aussi comme il tente de me maintenir à distance sans réellement y parvenir. Et comme il me tente, tout court.

Il a fait tous les pas. Des présentations au premier baiser. Des premiers vices à la première nuit. Ce garçon sait ce qu’il veut. Moi. Et ça me va.

Je me laisse porter. C’est agréable.

Je suis calme et serein. J’essaie du moins.

Je ne veux plus me prendre la tête.

Je veux vivre une histoire normale… pour une fois.