Les pages se tournent. J’avance.

Je sais. J’utilise une déviation. Une proposition de travail intéressante. Celle que j’attends depuis un an maintenant. Mais celle dont je ne voulais plus. Et elle tombe. Maintenant. J’aurais dû sauter de joie. Mais je suis plutôt calme. J’accepte peut-être pour de mauvaises raisons. Mais j’accepte. J’emprunterai cette déviation.

Je sais. Mon comportement avec les garçons est étrange. Ils sont tous à moi. Pour moi. Mais ils n’ont pas le droit de me toucher. Des peluches. Des nounours. Les garçons de mon entourage ont rejoint depuis longtemps les peluches sur mon armoire.

Je les aime bien. Oui. Je suis jaloux. Aussi. Mais je suis comme ça. Et parfois j’ai l’impression que c’est moi la peluche. Et ça ne me plait pas. Alors je vais faire ce que ma mère m’avait forcé à faire plus jeune. Je vais m’en débarrasser. C’est mieux. Pour grandir.

Je suis peut-être trop naïf. Trop candide. Ca doit changer.

Chaque garçon, sa solution.

Et lui ? Je ne sais pas. Je le verrai bientôt. Mais c’est cassé. J’aurais tellement aimé que l’on soit proche comme je le suis avec les autres. Mais ce n’est pas possible. Et pourtant, nous sommes pareils.

C’est dit j’avance.

J’aime revenir ici. Ma chambre d’ado. Ma cabane au fond du jardin. Ma cachette secrète. J’y suis attaché.

Il y a un nouveau garçon. Il a dit qu’il prendrait soin de moi, qu’il ne me lâcherait pas la main. Il pense que j’ai tout pour plaire et m’assure qu’il n’hésiterait pas une seconde à tout faire pour me séduire s’il était libre.

Dans mon oreille, ça sonne bien.

Le bonheur serait complet s’il était effectivement libre.

Avouons-le je n’ai pas de chance.

01 est adorable avec moi. Il souhaite que je partage son monde. Il m’invite souvent chez lui. Je suis comme son petit frère je pense. Il a des gros bras et sent toujours bon. Je me glisse souvent dans ses bras. En ce moment il est triste. Je ne le comprends pas toujours. Mais je l’aime bien.

02 est adorable avec moi. Il a fait très attention à moi quand j’allais pas bien. Je l’aime tellement que je le trouve beau toutes les deux secondes. J’aime bien le regarder mais il n’aime pas ça. Pas plus que mes compliments d’ailleurs. J’aimerais être dans sa tête des fois. Je l’aime fort lui.

03 est adorable avec moi. Nous avons passé une nuit ensemble. C’était avant. Aujourd’hui, il fait attention à moi. A distance. Un texto “Tu lui dis que s’il brise ton coeur, je lui brise jusqu’au dernier os de sa carcasse”. J’adore. Il a les yeux qui pétillent quand il me regarde. J’aime bien le prendre dans mes bras. Je l’aime bien.

04 est adorable avec moi. Il est très gentil. Moi je le trouve très mignon avec sa mâchoire carrée. Il fait pas du tout attention à lui. Et c’est ce qui fait son charme. Il parle beaucoup. Je le taquine un peu mais c’est pour son bien. Il est grand. Il est marrant quand il danse. Je l’aime bien.

05 est adorable avec moi. Il est sexuel mais s’interdit de me toucher. C’est marrant. On a fait une sieste ensemble. J’ai dormi dans ses bras devant un beau film. Là, il est très occupé pendant deux mois. Il me manque. Je suis pas toujours très gentil. Mais je l’aime bien.

06 est adorable avec moi. Il est drôle. Un jour, dans la rue, je lui ai dit qu’il était beau. C’est vrai. C’est un homme. Il a mille visages. Et puis il a souffert comme moi. Mais il est plus fort. Il me fait rire mais je n’oublie pas qu’il a pleuré devant moi. Je veux prendre soin de lui. Je l’aime bien.

07 est adorable avec moi. Il est assez jeune. Il ne me comprend pas entièrement mais ne demande que ça. Il m’a offert un jeu vidéo. Je ne joue plus qu’à ça. J’ai peur de l’ennuyer avec mes prises de tête. Des fois je lui fais des bisous sur la bouche. J’aime bien. Je l’aime bien.

08 est adorable avec moi. On vient de se rencontrer mais déjà il m’a fait la promesse de ne plus me lâcher. Les quelques jours qu’on a passé étaient magiques. Le soleil, ses câlins, ses bisous. Dommage qu’il ne soit pas libre.

Avouons-le je n’ai pas de chance. Quand on pense que tous ces garçons m’adorent et me câlinent sans arrêt… Je devrais avoir honte d’être triste parfois.

D’ailleurs, je vais bien ça leur fait plaisir.

Je ne comprends pas tout. J’ouvre les yeux. Je pose des questions. Je ne comprends pas les réponses. J’y réfléchis. J’essaie de saisir. Je ne comprends pas.

On me dit des choses. Révélations. Je suis atterré. On ne peut pas parler du même. Ce n’est pas possible. Et pourtant.

On m’a trompé. Qui es-tu ?

Je l’ignore. Jusque là, les souvenirs, mes pincements au coeur, et Toi. Image lisse et parfaite. Et j’avais d’autant plus mal que j’avais dû abandonner cette image.

Aujourd’hui, une image ternie par les mots. Les mots des autres sur nous. Ou comment des inconnus m’ont dit que tu ne m’aimais pas. Que tu étais horrible.

Je me suis trompé. Depuis le début.

Je me pose des questions. Pourquoi es-tu blanc et noir ? Pourquoi es-tu blanc avec moi, noir avec les autres ? Et pourquoi ai-je cette place dans ton coeur ? Tu me détestes. Ne sais-tu pas que la haine est l’inverse de… Moi je ne t’aime plus. Je t’ai pris pour un autre.

Tu souhaites mon bonheur. Je souhaite que tu sois sincère.

Je souhaite que tu connaisses la paix. Tu sais que je suis sincère.

De ce garçon qui se tenait devant cette vitrine, à ce garçon sur lequel nous nous sommes taquinés lui et moi, aujourd’hui tu étais partout.  Tu étais dans les yeux de celui-ci, tu étais dans le sourire de celui-là. Ils avaient tous quelque chose de Toi. Ils m’ont tous fait penser à Toi.

Tu étais partout.

Je t’avais dans les yeux. Je t’avais dans la tête. Normal. C’était ton anniversaire.

Je ne t’ai pas oublié. Je ne t’ai pas abandonné. Je respecte les règles que tu as fixé. Je respecte la distance entre nous. Cette même distance qui m’a permis de cicatriser. Cette même distance qui m’a permis d’avancer.

Aujourd’hui exceptionnellement, j’ai enfreint les règles. Je t’ai envoyé un message. Ce long message je l’ai écrit il y a plusieurs jours maintenant. Ce long message je l’ai pensé le jour où tu as raccroché.

Il signifie simplement que j’ai pensé à Toi. Sincèrement.

Tu es et resteras toujours mon pincement au coeur. Je n’ai plus mal. Je vais bien.

Et aujourd’hui, plus qu’autre chose, j’ai souhaité qu’il en soit de même pour Toi.

 

Je ressens. Et c’est nouveau.

J’ai cette impression qui ne me quitte plus. L’impression d’être devenu humain. C’est si récent. J’ai peur. J’avance sans savoir. J’ai tout à réapprendre. Tout à réajuster.

Parce que passer six années sans ressentir la moindre chose a fait de moi un robot. Parce que l’armure que je porte depuis cette année-là m’a plus que protégé. Comme anesthésié. Tout glissait sur moi. Jalousie. Envie. Haine. Joie. Tout était timoré. Tout était tiède.

J’ai fait confiance. Une dernière fois. J’ai d’abord retiré mon casque. J’ai été touché. J’ai ensuite fait tomber l’armure. J’ai été coulé. Parce qu’en amour c’est parfois ce qui arrive. Touché-coulé.

J’ai eu si mal sans comprendre ce qui m’arrivait. C’était nouveau. De nouveaux sentiments. De nouveaux frissons. De nouveaux besoins. Je ne comprenais rien. Qu’est-ce que c’était ? Ce coeur, il marche plus.

C’est d’abord ce que j’ai pensé. Mais…

Au contraire. Les palettes. Chargez. Dégagez.

Des battements. J’entends des battements. C’est la première fois.

Je pensais qu’il l’avait brisé. Il a été ma décharge. Ce coeur, il s’est mis à repartir. Six ans après ma mort. Je suis sorti de ce coma.

Tout était nouveau. J’ai eu du mal à m’y faire. J’ai été dur. J’apprends à gérer les sentiments quand ils arrivent. Je suis devenu jaloux. Je suis devenu possessif. Envieux. Joyeux. Nerveux. Je suis devenu humain.

Et ça change tout.

Je suis dur. Très dur. Et je fais du mal.

Peut-être que j’en demande trop. Oui. J’en demande trop aux personnes qui m’entourent. Je leur demande de lire en moi alors que je ne leur montre pas les pages. Je suis ce livre qui attend d’être lu mais qui se trouve trop haut. Je suis ce livre indigeste, écrit en tout petit. Celui qui rebute à la simple vue. Je suis souvent tenté de faire un résumé de moi-même, ou de proposer une version courte. Mais j’ai souvent cette impression qu’on se satisfait de cette version.

Lorsque je me suis aperçu que personne ne lisait en moi, j’ai mal agi. Je n’ai pas envoyé d’avertissement. Je vous ai demandé de lire en moi sans vous le dire et vous ai puni au moindre échec.

A elles, je leur ai demandé d’être là. J’ai voulu qu’elles sachent pour moi. Qu’elles connaissent ma peine. Celle dont j’ai dû me sortir seul. Je voulais qu’elles soient là chaque fois que je me suis retrouvé à pleurer dans la rue. Je voulais être là chaque fois qu’elles pleuraient dans la rue. Mais je me suis aperçu qu’elles avaient de la chance de s’avoir. Et depuis longtemps, je me suis senti à l’écart. Alors j’ai été dur.

A lui, je lui ai demandé de penser à moi. Parce qu’il a ce que je n’ai pas. Parce que parfois j’ai l’impression qu’il ne sait pas la chance qu’il a. Parce qu’il m’a blessé en me disant qu’on ne pouvait pas tout avoir. Parce qu’il est devenu lointain alors qu’il était devenu si proche. Parce qu’il m’a abandonné. Alors j’ai été dur.

A lui, je lui ai demandé de ne pas vivre sa vie. Il n’en avait pas le droit. J’avais peur de revivre les cauchemars de l’année écoulée. Peur de revivre une situation déjà vécue et pleurée dans laquelle j’observais se faire les choses sans pouvoir agir. Des choses qui font se toucher deux garçons que j’aime. Des choses qui me font devenir l’intrus. Alors j’ai été dur.

A lui, je lui ai demandé de ne pas me toucher. Ce n’est pas possible entre nous. Même si l’alchimie veut que nous nous cherchions toujours des mains, je ne pouvais pas le laisser me pénétrer s’il n’était pas que pour moi. Parce qu’il n’est pas à moi. Parce qu’il ne me regarde pas comme ça. Parce qu’il les regarde tous comme ça. Parce qu’il ne m’aime pas comme ça. Alors j’ai été dur.

A lui, je lui ai demandé de me toucher. Parce que c’est ce qui aurait dû se passer entre nous. Parce que c’était l’évolution logique. J’avais réajusté mes sentiments. J’étais confiant et à l’aise avec lui. Parce qu’il n’y avait plus d’ambiguïté. Mais il a fait une erreur. Il m’a ouvert son coeur. Parce que nous ne devons pas nous aimer comme ça. Alors j’ai été dur.

A lui, je lui ai demandé de ne pas s’en approcher. Parce que je ne m’étais pas fait à l’idée qu’il allait vers celui qui n’était plus à moi. Parce que je ne voulais pas le perdre aussi. Parce que je le connais peu mais l’aime tellement. Je ne voulais pas qu’il mélange tout. Je ne voulais pas devenir l’intrus. Alors j’ai été dur.

Et au final. Je suis une personne seule. Je l’ai toujours été. Et pour me protéger, je me suis couvert de pics. Je suis devenu un hérisson. Un hérisson qui fait mal au moindre toucher.

Ce n’est pas juste pour vous. Pardon.

La Saint Valentin. La fête des amoureux. De tous les amoureux. Ceux qui s’aiment comme au premier jour. Ceux qui se trompent. Ceux qui se déchirent. Ceux qui se retrouvent. Ceux qui se perdent.

Cette année encore, je n’ai personne avec qui fêter cette journée. Je fais partie de ceux qui aiment sans compter. De ceux qui aiment sans tromper. De ceux qui aiment à jamais. Et pourtant je n’ai jamais pu célébrer dignement cette journée. Jamais.

La première fois, c’était en CE2 et mon amoureuse m’avait apporté des cadeaux. Je ne connaissais même pas cette tradition alors le soir après l’école, je lui ai acheté des fleurs et suis parti lui donner chez elle. C’était mon amoureuse. Marthe.

La dernière fois, il habitait Bordeaux et nous n’étions pas réunis ce jour-là. Quelques jours avant, j’ai glissé des pétales de roses dans une enveloppe et lui ai envoyé. C’était mon petit geste pour mon amoureux.

Cette année, j’ai ignoré un coup de téléphone du travail, été faire les courses, envoyé un sms à quelqu’un qui compte, évité de faire le ménage alors que c’est crucial, raccroché sur quelqu’un qui m’a dit qu’on ne pouvait pas tout avoir, fait une lessive, mangé des raviolis.

L’année prochaine, j’aimerais sincèrement ne pas être aigri ce jour-là.

Chéri, aujourd’hui c’est surtout ton anniversaire. Oublions ton absence et fêtons le dignement.

Six garçons. Moi. De multiples possibilités. Je m’amuse de ces intéractions. Je les observe. Je les vis. Pour moi qui n’ait été entouré que de filles, c’est énigmatique.

Etrange de les voir chacun avoir une relation particulière avec moi, un mode de langage, des attitudes, des gestes tendres. Je ne suis pas le centre, plutôt un électron libre, mais j’avoue qu’avoir ses six garçons pour moi, c’est magique.

Lui et moi, c’est magnétique. Je n’y peux rien. Il n’y peut rien. Nos corps s’appellent. Il faut que l’on se touche, que l’on se cherche. Une complicité nouvelle qui ne va pas sans me poser de problèmes. Il ne peut y avoir plus. Des deux côtés. Je n’irai jamais plus loin. Et il sait qu’il ne doit pas aller plus loin. Calinades, pincements, petits jeux sensuels et moi dans ses bras.

Lui et Moi, c’était anecdotique. Je n’y peux rien. Il n’y peut rien. C’était un entre-deux. Je ne l’ai pas décidé. Il aurait pu être plus. Mais nos chemins se sont séparés. C’était un secrêt. Je ne l’ai pas décidé non plus mais j’ai accepté de garder pour moi notre nuit. Taquinades, langue de pute attitude, et sa main dans mon dos comme pour me rassurer.

Lui et Moi, c’est platonique. Je n’y peux rien. Il n’y peut rien. Il a manqué son occasion et je suis passé à autre chose. Alors quand, en pleine soirée, entourés de tous les autres, il m’envoit un sms adorable et me serre fort dans ses bras, je me dis que c’est mieux ainsi. Gentillesses, douceurs, et il se met sur le ventre pour dormir.

Lui et moi, c’est idyllique. Pas maintenant mais dans cinq ans. Je n’y peux rien. Il n’y peut rien. C’est le gentil garçon par excellence. Juste une petite étincelle de folie dans le regard. L’étincelle qui fait craquer. Dans cinq ans. En attendant, je me faufile dans ses bras, lui caresse les cheveux, et lui dis qu’il est le plus beau.

Lui et Moi, c’est atypique. Je n’y peux rien. Il n’y peut rien. On s’allume à longueur de journée. On se désire mais chaque fois que l’on se retrouve cette flamme sexuelle s’éteint et tout devient tendre. Personne n’est dupe. Tout le monde le dit. Charmantes attentions, charmantes intentions, deux impudiques qui s’apprivoisent avec pudeur.

Il reste des “Lui” disponibles. Je les attends. L’héroïque, l’euphorique, le fantastique, le cosmique, le romantique, le diabolique, l’angélique…

Pour oublier le tragique, le mélodramatique, je veux que ça soit chimique.

Il est agréable de se sentir désiré. Mentalement… ou physiquement. Il est agréable d’être câliné. D’être sur un canapé entre deux garçons, d’en serrer un dans ses bras et de sentir les mains de l’autre vous chercher. Il est agréable après quelques verres de champagne de tous les câliner. Et d’obtenir des bisous en rançon de mauvaises actions.

Il est agréable après un faux lapin de filer se cacher chez un joli garçon. D’y rigoler. D’y recevoir 3 appels, 10 textos, et un mail cochon d’excuses. D’accorder son pardon contre rémunération sexuelle. Et de pouvoir aujourd’hui faire ce que je veux d’un beau garçon.

Il est agréable d’être l’ami au bout du fil qui donne des conseils, corrige “les fautes d’orthographe à l’oral”. De sentir que peu à peu la rancoeur s’en va et laisse place à de nouveaux sentiments plus justes. D’entendre ton éclat de rire et de te souhaiter sincèrement le plus grand Bien.

Il est agréable d’être sans cesse taquiné par des garçons qui vous aiment bien. Qui ne vous rassurent pas sur vos petits complexes mais pire les exploitent pour vous taquiner davantage. Il est agréable d’entendre que vous n’avez pas besoin de douter de vous. Que deux garçons doutent que vous vous interressiez à eux. Et que tel garçon vous trouve plus que charmant.

En ce moment, il est agréable d’être un garçon entouré de garçons.

Je ne tourne pas autour d’un soleil. Je ne gravite pas autour d’une planète. Je file à vive allure. Je brille et je m’éteins. Je suis cette étoile filante. Celle qui annonce une guerre. Celle sur laquelle on fait un voeu.

Je suis cette étoile qui dans sa course folle ne peut se poser. Celle qui ne peut créer de liens durables. Celle qui veut parcourir l’univers. La Voie Lactée ne me suffit plus.

Je suis l’étoile qu’on ne peut suivre. La distante. Celle qui passe près de belles planètes. Celle qui observe au loin leurs fusions. Celle qui réverait d’en vivre. Tout se fait autour d’elle. Tout se fait autour de moi.

J’aimerais entrer dans le champ magnétique d’une belle planète. D’un beau soleil. Et y rester. J’aimerais qu’il puisse me retenir. J’aimerais filer au gré du vent solaire avec une autre étoile filante. Fusionner. Et nous lancer ensemble à travers le cosmos.

Je suis l’étoile filante. Celle qui vient d’accomplir une révolution dans son petit système solaire. Celle qui a revu les mêmes choses se faire autour d’elle. Celle qui a vécu la même course. Celle qui a décidé d’en sortir. Celle qui file vers un autre univers.

Je suis l’étoile filante qui file et file.